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Il vous manque des trimestres pour avoir droit Ă votre retraite au taux plein? Si vous remplissez les conditions pour racheter des trimestres, lâopĂ©ration peut vous permettre dâaugmenter votre pension, mais il peut vous en coĂ»ter cher . Un paiement Ă©chelonnĂ©, Ă quelles conditions? PlutĂŽt quâun versement comptant, vous avez la possibilitĂ© dâopter pour un paiement Ă©chelonnĂ© dĂšs lors que vous rachetez au moins 2 trimestres. Vous paierez alors des Ă©chĂ©ances dâĂ©gal montant sur une durĂ©e dâun an ou trois ans pour un rachat de 2 Ă 8 trimestres. Pour le rachat de 9 Ă 12 trimestres maximum autorisĂ©, vous avez le choix entre un, trois ou cinq lire aussi DĂ©cote sur la retraite ce qui est temporaire, ce qui est dĂ©finitif Une majoration de 0,6% en 2021 DĂšs que les versements sâĂ©talent sur une pĂ©riode supĂ©rieure Ă un an, les sommes restant dues au-delĂ de la douziĂšme Ă©chĂ©ance sont majorĂ©es du taux de lâĂ©volution prĂ©visionnelle des prix Ă la consommation hors tabac prĂ©vu dans le rapport Ă©conomique, social et financier annexĂ© Ă la loi de finances. Ce taux est fixĂ© Ă 0,6 % en 2021 contre 1 % en 2020. Comment demander un paiement dâĂ©chelonnĂ© DĂšs lors que votre caisse de retraite a rĂ©pondu favorablement Ă votre demande de rachat de trimestres, elle vous adresse un document appelĂ© "Evaluation de versement pour la retraite ", qui indique le montant Ă payer pour le rachat, ainsi quâun formulaire, appelĂ© "Confirmation dâune demande de versement ". Câest sur ce dernier que vous devez indiquer lâoption de paiement choisi au comptant ou Ă©chelonnĂ©e.
Le secteur laitier occupe une place prĂ©pondĂ©rante dans lâagroalimentaire. En France, il connait un chiffre dâaffaires de plus de 39 milliards dâeuros par an. Cela rĂ©vĂšle son importance dans lâĂ©conomie du pays. Cependant, la filiĂšre connait une rĂ©glementation plus ou moins rigide, lâobjectif Ă©tant de garantir aux consommateurs un produit de qualitĂ©. Dans ce cadre, certains laboratoires interprofessionnels sont reconnus par le ministĂšre de lâAgriculture pour analyser le lait provenant des fermes. Les rĂ©sultats des analyses sont accessibles gratuitement sur le site infolabo. Cet outil est utilisĂ© par la majoritĂ© des laiteries et producteur de lait. Plus de prĂ©cisions ici. Infolabo un logiciel performantLes points forts de ce systĂšme informatiqueComment consulter ses donnĂ©es personnelles sur Infolabo ?Les fonctionnalitĂ©s dâInfolaboLa loi Godefroy de 1969 et les missions dâInfolaboLa loi Godefroy de 1969Les missions dâInfolaboQuel parcours suit un Ă©chantillon de lait ?Quels sont les rĂŽles des laboratoires interprofessionnels ?Quels sont les rĂŽles du CNIEL ?Pour conclure, Infolabo un logiciel performant Créé en 2007, le logiciel infolabo reprĂ©sente un systĂšme interprofessionnel dâĂ©change informatisĂ© de donnĂ©es des rĂ©sultats de lait. Il a Ă©tĂ© conçu par le CNIEL Centre national interprofessionnel de lâĂ©conomie laitiĂšre. Ce portail internet est destinĂ© aux producteurs, laiteries et laboratoires. Son rĂŽle est de fournir les rĂ©sultats dâanalyses journaliĂšres ou mensuelles des Ă©chantillons de lait rĂ©alisĂ©es par les laboratoires interprofessionnels. Pour la petite histoire, il reprĂ©sente une excellente alternative aux tickets blancs, un systĂšme de vĂ©rification utilisĂ© jusquâau 1er novembre 2019. Aujourdâhui, plus de 2/3 des producteurs de lait et laiteries utilisent ce nouveau systĂšme informatisĂ©. Il est prisĂ© par ces professionnels, car, il est plus rapide et facilite la restitution des rĂ©sultats. Les rĂ©sultats sont transmis par SMS, email ou fax. Ils sont transmis quotidiennement ou mensuellement. Par ailleurs, Infolabo permet aussi dâobserver rapidement le changement dâalimentation sur les taux. Il peut mĂȘme fournir des informations fiables sur une tournĂ©e ou sur une seule citerne. Ce logiciel performant assure Ă©galement lâharmonisation des diffĂ©rentes informations issues de divers laboratoires. Les points forts de ce systĂšme informatique Infolabo est un outil informatique qui prĂ©sente moult avantages. Lâun de ses points forts rĂ©side dans son accĂšs facile. Câest le principal avantage quâil offre Ă ses utilisateurs. En effet, ce systĂšme remplace le ticket blanc qui Ă©tait un document papier que recevaient les producteurs et les transformateurs. DĂ©sormais, ils peuvent consulter en ligne et en temps rĂ©el les informations sur les Ă©chantillons. De fait, il constitue un moyen rapide et pratique pour disposer des rĂ©sultats des examens. Outre lâaccĂšs facile des rĂ©sultats, lâautre avantage dâInfolabo est sa gratuitĂ©. Lâinscription sur la plateforme est gratuite, de mĂȘme que la consultation et lâenvoi des rĂ©sultats. Cependant, le seul service payant du CNIEL est lâenvoi des informations sur une production, une tournĂ©e ou sur une citerne par SMS ou par fax. Les frais sont compris entre 21,60 euros et 30 euros par an. Par ailleurs, la consultation sur le site Infolabo se rĂ©vĂšle trĂšs simple. Deux possibilitĂ©s sâoffrent aux producteurs et laiteries se rendre directement sur le site ou depuis les portails dâentreprises et rĂ©gionaux. Les informations Ă renseigner sont un identifiant et un mot de passe personnel. Le login de chaque utilisateur est fourni par son laboratoire. En cas dâoubli des identifiants, la plateforme propose une procĂ©dure de rĂ©cupĂ©ration Ă travers lâoption vous avez oubliĂ© votre mot de passe ? ». Elle envoie ensuite par mail le nouveau mail ; consulter le serveur vocal dâInfolabo ici, lâutilisateur emploie un identifiant et un mot de passe composĂ©s que de chiffres. Pour information, la plateforme Infolabo offre une meilleure rĂ©activitĂ©. Le Centre national interprofessionnel de lâĂ©conomie laitiĂšre prĂ©voit amĂ©liorer les mĂ©thodes dâabonnement. Il souhaite aussi instaurer un deuxiĂšme volet de dĂ©veloppement concernant le traitement des donnĂ©es de la base. Comment consulter ses donnĂ©es personnelles sur Infolabo ? Les laboratoires et les producteurs peuvent accĂ©der facilement Ă leurs informations personnelles sur Infolabo. Voici quelques options que propose la plateforme ma fiche-personne elle permet de consulter les informations relatives Ă une entreprise ou Ă une personne ; ma fiche entitĂ© elle permet dâaccĂ©der aux informations relatives Ă lâexploitation dâune entreprise nom, numĂ©ro SIRET, numĂ©ro EDE, adresse, contact⊠; contact Infolabo elle permet dâinformer les autoritĂ©s sur toute information jugĂ©e incomplĂšte ou inexacte. Soulignons que lâutilisation de la plateforme Infolabo est optimisĂ©e lorsquâelle est configurĂ©e sous Windows avec un affichage 1024 x 768. Une fois sur le site, lâutilisateur doit aussi activer lâaffichage des fenĂȘtres pop-up. Les fonctionnalitĂ©s dâInfolabo Le systĂšme dâĂ©changes de donnĂ©es dâanalyses du CNIEL fournit aux producteurs et aux laiteries toutes les informations nĂ©cessaires pour mener Ă bien leurs activitĂ©s. Il permet aussi dâamĂ©liorer la qualitĂ© du lait proposĂ© aux consommateurs français. Comme fonctionnalitĂ©, le site Infolabo permet aux transformateurs de consulter les rĂ©sultats journaliers et mensuels des analyses de lait. Ils peuvent aussi accĂ©der Ă lâhistorique des 13 derniers mois de leurs rĂ©sultats. En plus de cela, ils ont droit Ă un module de recherche pour leurs requĂȘtes spĂ©cifiques. Pour accĂ©der Ă ces fonctionnalitĂ©s, ils doivent se connecter Ă la plateforme et se rendre dans la rubrique RĂ©sultats > Par Producteur ». Câest lĂ que se trouvent tous les rĂ©sultats journaliers des cinq derniĂšres annĂ©es. La plateforme Infolabo dispose aussi dâune fonctionnalitĂ© rĂ©servĂ©e aux analyses par citerne ou par tournĂ©e. Pour disposer de ces informations, lâutilisateur doit se rendre dans lâoption RĂ©sultats > Par tournĂ©e ». Cette rubrique permet dâobtenir des donnĂ©es sur le centre de collecte, le type de lait, la pĂ©riode dâexploitation, le numĂ©ro de tournĂ©e⊠Par ailleurs, Infolabo aide les Ă©leveurs Ă consulter les rĂ©sultats des analyses de leur lait. Ils sont disponibles dans la section RĂ©sultats > Derniers rĂ©sultats ». Elle renseigne sur les rĂ©sultats des trois derniers mois, ainsi que le rĂ©sultat du dernier mois. Les producteurs qui dĂ©sirent savoir davantage sur leur activitĂ©, Infolabo propose les informations sur les analyses de lait des 13 derniers mois. Elles sont accessibles dans la rubrique RĂ©sultats > Historique ». Un clic sur le bouton + » permet dâafficher la moyenne des rĂ©sultats par Ă©chantillon. Enfin, le site propose une rubrique pour les producteurs qui produisent plusieurs types de lait. Ainsi, on y retrouve les rubriques pour lait de vache entier ou Ă©crĂ©mĂ©, de bufflonne et de brebis. La loi Godefroy de 1969 et les missions dâInfolabo En France, la loi Godefroy de 1969 a mis en place des critĂšres qui dĂ©finissent la qualitĂ© du lait. Infolabo sâassure quâils soient respectĂ©s depuis la production du lait jusquâĂ sa commercialisation. La loi Godefroy de 1969 Selon la loi n° 69-10 du 3 janvier 1969, dite loi Godefroy, le paiement du lait aux producteurs doit se faire en fonction de trois critĂšres essentiels. Il sâagit de la composition du lait, de sa qualitĂ© hygiĂ©nique et sanitaire. Ce texte concerne aussi tous les dĂ©rivĂ©s du lait. La loi Godefroy Ă©tablit Ă©galement des grilles de classement de lait, ceci grĂące aux accords interprofessionnels. Ces grilles prennent en compte les critĂšres de qualitĂ© du lait et les rĂšgles de la politique agricole commune. Elles respectent aussi les rĂšgles du dĂ©cret qui dĂ©terminent la nature et les procĂ©dĂ©s dâapplication des critĂšres de qualitĂ©. Les missions dâInfolabo Comme mentionnĂ© plus haut, la loi Godefroy a dĂ©fini les critĂšres de qualitĂ© du lait que doivent respecter les producteurs. De fait, ils sont tenus de sâassurer de la composition de leurs produits afin de rĂ©pondre aux exigences des transformateurs du lait. Cela leur permet aussi de dĂ©velopper leur activitĂ©. Lâune des missions dâInfolabo est de sâassurer que le producteur accĂšde gratuitement Ă toutes les donnĂ©es sur le lait provenant de sa ferme. De fait, il peut comparer le niveau de qualitĂ© du produit depuis sa production jusquâĂ sa livraison. En France, un lait est jugĂ© saint lorsquâil peut subir toutes les transformations et rĂ©pondre par la mĂȘme occasion aux normes dâhygiĂšne europĂ©ennes. Câest pourquoi chaque collecte de lait est immĂ©diatement prĂ©levĂ©e et analysĂ©e au laboratoire. Cela vise Ă garantir aux consommateurs des produits de qualitĂ©. Voici quelques caractĂ©ristiques dâun lait sain et de qualitĂ© prises en compte par les laboratoires interprofessionnels laitiers sa teneur en matiĂšre grasse doit ĂȘtre de 38 g/L ; sa teneur en matiĂšre protĂ©ique doit ĂȘtre Ă©gale Ă 32 g/L ; ses germes doivent ĂȘtre infĂ©rieurs Ă 100 000 UFC/ml ; ses cellules doivent ĂȘtre aussi infĂ©rieures Ă 400 000 UFC/ml ; son contenu doit ĂȘtre dĂ©pourvu de rĂ©sidus dâantibiotiques et dâeau ajoutĂ©e. Notons que dâautres critĂšres sâajoutent pour les produits qui bĂ©nĂ©ficient de la certification AOP Appellation dâorigine protĂ©gĂ©e. Par ailleurs, les mĂ©thodes dâanalyses du lait utilisĂ©es par les laboratoires doivent ĂȘtre conformes aux normes europĂ©ennes et internationales. La filiĂšre laitiĂšre prĂ©voit instaurer dâautres critĂšres de qualitĂ© du lait Ă prendre en compte dans le paiement. Il sâagit des acides gras omĂ©ga 3, omĂ©ga 6⊠ou des protĂ©ines alpha et beta. Les professionnels de la filiĂšre souhaitent aussi introduire de nouvelles mĂ©thodes dâanalyses afin dâamĂ©liorer la qualitĂ© du lait. Quel parcours suit un Ă©chantillon de lait ? Les Ă©chantillons de lait sont soumis Ă plusieurs contrĂŽles depuis les tanks de producteurs jusquâĂ leur acheminement dans les laiteries. Ces mesures visent Ă assurer des produits laitiers de qualitĂ© aux consommateurs français. En premier lieu, les Ă©chantillons de lait prĂ©levĂ©s dans les citernes subissent des contrĂŽles de qualitĂ© dans les laiteries. Ensuite, ils sont stockĂ©s dans des chambres froides. Les laboratoires interprofessionnels les collectent par la suite et leur maintiennent en chambre rĂ©frigĂ©rĂ©e. Leur tempĂ©rature de conservation est comprise entre 0 et 4 °C. Avant de les publier sur le site Infolabo, les laboratoires interprofessionnels rĂ©alisent des traitements informatiques sur les rĂ©sultats des Ă©chantillons de lait. Câest sur cette plateforme du CNIEL que les Ă©leveurs et les laiteries peuvent avoir le rĂ©sultat des analyses. Quels sont les rĂŽles des laboratoires interprofessionnels ? Les missions des laboratoires interprofessionnels sont Ă©tablies par la loi Godefroy de 1969. Ces Ă©tablissements sont gĂ©rĂ©s en collaboration avec les reprĂ©sentants des industries privĂ©es laitiĂšres, les reprĂ©sentants des Ă©leveurs et des coopĂ©ratives. Leur rĂŽle premier est dâanalyser et de dĂ©terminer la composition du lait Ă partir des Ă©chantillons. Ă cela sâajoute lâĂ©valuation de la qualitĂ© des conditions dâĂ©levage des vaches laitiĂšres et de leur alimentation. En France, les laboratoires interprofessionnels sont trĂšs actifs. Par an, ils rĂ©alisent plus de 120 millions dâanalyses et environ 24 milliards de litres de lait collectĂ©s. Les laboratoires les plus connus en France sont ANALIS, GALILAIT, LABILAIT, LILANO et CIAL SO. Quels sont les rĂŽles du CNIEL ? La cogestion du CNIEL est assurĂ©e par un Conseil dâadministration, une AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale constituĂ©e du collĂšge des producteurs, du collĂšge des coopĂ©ratives laitiĂšres et du collĂšge des industries laitiĂšres. Le Centre national interprofessionnel de lâĂ©conomie laitiĂšre a pour rĂŽle dâamĂ©liorer les connaissances sur le lait et de garantir des produits de qualitĂ© et sĂ©curisĂ©s aux consommateurs. Il travaille en synergie avec des programmes de recherche collective. Il a aussi pour missions de faire la promotion des produits laitiers. Pour cela, il rappelle Ă travers des campagnes leur bienfait et leurs qualitĂ©s nutritionnelles. Il se charge Ă©galement dâĂ©tablir de bonnes relations entre les producteurs et les transformateurs. Notons que le fonctionnement du CNIEL est rĂ©gi par la loi du 12 juillet 1974. Ce texte lui donne la possibilitĂ© dâĂ©riger des rĂšgles qui seront homologuĂ©es par dĂ©cision interministĂ©rielle. Lâorganisation vit des cotisations provenant du lait collectĂ©. En effet, le MinistĂšre de lâĂconomie, des Finances et de lâIndustrie et le MinistĂšre de lâAgriculture ont pris un arrĂȘtĂ© qui oblige le paiement de cette cotisation. Pour conclure, Le site Infolabo permet aux Ă©leveurs et aux laiteries de consulter gratuitement en ligne les rĂ©sultats des Ă©chantillons de lait. Il reprĂ©sente un moyen simple, pratique et rapide pour les laboratoires et producteurs. Ce systĂšme informatique de lâinterprofession laitiĂšre est gĂ©rĂ© par le CNIEL qui a pour mission dâassurer la sĂ©curitĂ© des produits laitiers sur le marchĂ© français. Les multiples avantages dâInfolabo font de lui la plateforme incontournable dans la filiĂšre laitiĂšre en France.
Accompagner nos producteurs 70 conseillers laitiers accompagnent nos Ă©leveurs au quotidien dans la dĂ©marche d'amĂ©lioration continue de leurs pratiques La Route du Lait. Ils les conseillent Ă©galement dans la gestion de leurs exploitations et participent Ă l'animation de la vie coopĂ©rative locale rĂ©unions de producteurs, portes ouvertes techniques dans les fermes, formations,âŠ. Selon les rĂ©gions, des services d'agroĂ©quipement et d'agrofourniture sont Ă©galement proposĂ©s. Collecter le lait sur tous les territoires Le lait est un produit " vivant " et fragile. Chaque jour et par tous les temps, nos citernes parcourent les territoires ruraux de France pour le collecter et l'acheminer vers nos sites de transformation. Nos chauffeurs laitiers sont formĂ©s Ă l'Ă©co-conduite et des Ă©quipes dĂ©diĂ©es travaillent en permanence Ă optimiser les transports pour en rĂ©duire l'impact Ă©cologique. Nos techniciens froid ferme garantissent le maintien de la chaĂźne du froid en assurant l'installation et la maintenance des tanks Ă lait sur les fermes. Objet dynamique vectoriel1 Voir le tĂ©moignage de Sylvain Delabarre Garantir des pratiques agricoles de plus en plus durables 100% de nos producteurs sont engagĂ©s dans " La Route du Lait ". Cette dĂ©marche garantie la qualitĂ© et la traçabilitĂ© du lait et engage les producteurs dans un processus d'amĂ©lioration de la durabilitĂ© de leurs pratiques rĂ©duction des Ă©missions carbone avec le programme " Self CO2 ", bien-ĂȘtre animal et santĂ© des animaux, production d'Ă©nergie renouvelable,âŠ. Les engagements pris dans le cadre de cette dĂ©marche sont chaque annĂ©e certifiĂ©s AFNOR V01 007. Aujourd'hui, 70% du lait de nos Ă©leveurs est produit selon des exigences supĂ©rieures Ă la rĂ©glementation. 43 laits diffĂ©rents issus de nos terroirs Nos 17 669 Ă©leveurs, adhĂ©rents et propriĂ©taires de notre coopĂ©rative, produisent 45 types de laits diffĂ©rents selon qu'ils soient de vache, de brebis, de chĂšvre, Bio ou conventionnel, AOP/IGP, de montagne, sans OGM, ⊠Cette diversitĂ© des productions, tout en reflĂ©tant la diversitĂ© des terroirs, nous permet de satisfaire les demandes de nos consommateurs et de nos clients avec un trĂšs haut niveau d'exigence. 73DĂ©partements de collecte 4,5Milliards de litres de lait collectĂ© par an 70%Du lait produit selon des exigences supĂ©rieures Ă la rĂ©glementation 70%De nos Ă©leveurs ont rĂ©alisĂ© un bilan carbone SelfC02
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Agriscopie2021 : Ălevage bovin lait. Race Prim'Holstein, Vache Laitiere, E n 2019, la rĂ©gion Occitanie comptabilisait prĂšs de 120 300 vaches laitiĂšres pour une production de 702 millions de litres de lait soit 3% des volumes nationaux. La production est concentrĂ©e dans le sud du Massif Central (Aveyron, Lot, LozĂšre et Tarn) et dans les
1Face Ă la fin des quotas laitiers en avril 2015, Ă la saturation progressive de la consommation europĂ©enne de produits laitiers, Ă lâinterpĂ©nĂ©tration grandissante des Ă©conomies et lâaccentuation de la volatilitĂ© des prix, la question de la compĂ©titivitĂ© du secteur laitier français se pose avec acuitĂ©. La France a tournĂ© la page des quotas laitiers avec une douziĂšme campagne consĂ©cutive en sous-rĂ©alisation. Contrairement aux pays voisins du nord de lâUnion europĂ©enne UE qui ont fait Ă©voluer rĂ©guliĂšrement leurs livraisons au rythme, et parfois mĂȘme au-delĂ , des augmentations de rĂ©fĂ©rence de +15% Ă +20 %, suivant les pays, entre 2005-2006 et 2014/2015 dâaprĂšs Eurostat, la France +9 % a alternĂ© des phases dâaugmentation rapide avec des replis dâorigines variĂ©es mesures nationales destinĂ©es Ă limiter la production comme en 2009 et pilotage de lâoffre par les entreprises de collecte ; variation de la qualitĂ© des fourrages comme en 2012 ; forte rĂ©activitĂ© de lâoffre aux variations des prix du lait et des intrants. Ă partir dâavril 2015, le rebond de la collecte dans les pays dâEurope du Nord libĂ©rĂ©s » des quotas a creusĂ© davantage lâĂ©cart prĂšs de 30 % supplĂ©mentaires en Irlande, 15 % aux Pays-Bas, entre 5 et 10 % en Pologne et au Danemark, 4 % en Allemagne, contre 1 % en France suivi dâun repli. 2Comment expliquer ces Ă©volutions divergentes ? Peuvent-elles remettre en cause la position de la France qui est un des principaux pays exportateurs de produits laitiers sur les marchĂ©s europĂ©ens et internationaux ? En rĂ©sumĂ©, la France est-elle compĂ©titive par rapport Ă ses concurrents ? Pour rĂ©pondre Ă ces questions, trois parties sont distinguĂ©es. La premiĂšre partie prĂ©sente une analyse de la destination du lait français. Elle sâintĂ©resse, tout dâabord, Ă lâĂ©volution des Ă©changes de la France en produits laitiers depuis lâan 2000 en mettant en Ă©vidence les principaux pays partenaires et les types de produits. Elle aborde ensuite la question de la valorisation du lait sur le marchĂ© intĂ©rieur, en cherchant Ă identifier les rĂŽles respectifs des mĂ©nages, de la restauration hors domicile et des industries agroalimentaires. La deuxiĂšme partie porte sur lâĂ©volution du prix du lait Ă la production au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, en comparant la situation française aux autres pays concurrents, tant internationaux Nouvelle-ZĂ©lande et Ătats-Unis quâeuropĂ©ens. La troisiĂšme partie discute de lâĂ©volution comparĂ©e des coĂ»ts de production du lait, point clĂ© pour aborder les diffĂ©rentiels de compĂ©titivitĂ©. OĂč va le lait produit en France ? 1. Une insertion croissante de la France dans lâĂ©conomie laitiĂšre europĂ©enne et mondiale 3Le marchĂ© mondial des produits laitiers hors intra-UE couvre, dâaprĂšs la FAO, 66 millions de tonnes en Ă©quivalent lait Teql en 2016, soit 8 % de la production laitiĂšre mondiale International Dairy Federation, 2016. En Ă©quivalent lait, le commerce international des produits laitiers a augmentĂ© de prĂšs des deux tiers entre 2000 et 2016, soit une progression moyenne dâenviron 2 millions de Teql par an, notamment sous lâimpulsion de lâAsie destinataire de 58 % des Ă©changes mondiaux dâaprĂšs la FAO. La Nouvelle-ZĂ©lande, qui occupe le premier rang des exportateurs en volume 30 % du total mondial en Teql en 2016, bĂ©nĂ©ficie dâatouts indĂ©niables pour produire du lait Ă bas coĂ»t valorisation de lâherbe et pour exporter forte concentration des acteurs industriels, proximitĂ© gĂ©ographique des bassins importateurs, etc.. LâUE, largement dominante sur le marchĂ© mondial des fromages Bojnec et Ferto, 2014, occupe le second rang avec 28 % du total mondial en 2016, devant les Ătats-Unis 13 %, la BiĂ©lorussie 5 %, lâAustralie 5 %, lâArgentine 2 % et lâUruguay 2 %. Avec 24,7 milliards de litres de lait de vache collectĂ©s en 2016, la France assure 3,1 % de la collecte mondiale et 16,2 % de la collecte europĂ©enne. Elle occupe ainsi le deuxiĂšme rang europĂ©en derriĂšre lâAllemagne 20,6 %. 4Partant de la base de donnĂ©es Comext pour la pĂ©riode 2000 Ă 2016 et de la mĂ©thodologie dĂ©veloppĂ©e par le CNIEL pour estimer les flux en Ă©quivalent lait CNIEL, 2016, une analyse de lâĂ©volution de la dĂ©pendance de la production laitiĂšre française aux marchĂ©s extĂ©rieurs peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e tableau 1. Les exportations de la France en produits laitiers reprĂ©sentent, en 2016, 10,63 millions de Teql, soit 43 % de la collecte nationale. Depuis la pĂ©riode 2000-2004, elles ont progressĂ© dâun tiers. La France occupe ainsi le troisiĂšme rang europĂ©en des pays exportateurs en Ă©quivalent lait derriĂšre lâAllemagne et les Pays-Bas. LâAllemagne est le premier pays importateur et le premier pays exportateur de produits laitiers de lâUE. BĂ©nĂ©ficiant dâune position gĂ©ographique centrale dans lâUE, ce pays adopte une stratĂ©gie de massification de son offre moindre diversitĂ© de produits laitiers par rapport Ă la France et dĂ©veloppe ses exportations surtout au bĂ©nĂ©fice des autres Ătats membres de lâUE. Les Pays-Bas occupent, quant Ă eux, le premier rang des exportateurs vers les pays tiers, avec une croissance soutenue de leurs ventes Ă destination des pays asiatiques surtout Chine et Hong Kong. Les exportations de la France vers les pays tiers reprĂ©sentent 14,7 % de la collecte nationale en 2016 contre 7,4 % au cours de 2005-09. AprĂšs avoir diminuĂ© entre 2000 et 2006 -39 % en volume au profit du marchĂ© europĂ©en alors plus rĂ©munĂ©rateur, les exportations vers les pays tiers ont fortement augmentĂ© depuis lors, parallĂšlement Ă lâaugmentation de lâoffre, et concernent dĂ©sormais un grand nombre de pays flux significatifs avec plusieurs dizaines de pays. Tableau 1. Les Ă©changes de la France en produits laitiers en 2016 avec ses partenaires et la variation depuis 2000-2004 millier de tonnes Ă©quivalent lait et million dâeuros courants - Millier de tonnes Ă©quivalent lait Million dâeuros courants - Exportations Importations Solde Exportations Importations Solde - 2016 Var. 2016 Var. 2016 Var. 2016 Var. 2016 Var. 2016 Var. UE-28 6 991 1 244 6 327 1 742 664 -498 4 216 1 107 3 113 1 101 1 103 6 - Italie 1 571 437 359 112 1 212 325 552 57 444 259 108 -202 - Royaume-Uni 694 228 255 -35 439 263 605 260 127 10 477 250 - Allemagne 1 271 127 1 033 149 238 -22 911 220 583 177 328 43 - Espagne 776 -140 324 -134 453 -6 528 68 229 20 299 47 - Irlande 92 29 333 46 -242 -18 57 27 159 58 -102 -31 - Pays-Bas 619 59 2 085 1 201 -1 466 -1 143 298 52 754 371 -456 -319 - Autres pays UE 1 967 504 1 938 402 30 102 1 265 424 817 206 448 218 Pays tiers 3 649 1 431 104 -47 3 545 1 478 2 406 1 287 79 9 2 327 1 279 - Asie 2 250 1 461 5 1 2 245 1 460 1 232 825 3 1 1 229 824 * dont Chine 435 368 0 0 435 370 352 323 0 0 352 323 - Afrique 804 -26 1 0 803 -26 600 262 0 0 600 262 - AmĂ©rique du Nord 241 -13 1 0 240 -12 239 70 3 2 236 68 - AmĂ©rique centrale 51 -43 0 0 51 -43 31 -4 0 0 31 -4 - AmĂ©rique du Sud 60 24 0 0 60 26 38 22 0 0 38 22 - OcĂ©anie 80 49 47 21 33 28 89 64 14 6 75 58 - Europe hors UE 159 -20 50 -65 109 44 175 46 60 0 116 46 Monde 10 639 2 675 6 431 1 695 4 208 980 6 622 2 394 3 193 1 110 3 430 1 284 Source Comext/MĂ©thodologie CNIEL pour le calcul en Ăquivalent lait/ Traitement INRA, SMART-LERECO. 5Entre 2000-2004 et 2016, les importations françaises de produits laitiers, essentiellement Ă partir des pays voisins, sont passĂ©es de 4,74 Ă 6,43 millions de Teql. Le solde commercial de la France en produits laitiers est estimĂ©, en 2016, Ă 4,21 millions de Teql, soit lâĂ©quivalent de 17 % de la collecte intĂ©rieure. Ce solde a augmentĂ© de 0,98 million de Teql depuis 2000-2004. Si la progression de ce solde est proche de celle de lâIrlande +1,38 million de Teql, elle est nettement infĂ©rieure Ă celle des Pays-Bas +4,42 millions de Teql oĂč la concentration des industriels est aussi forte que leur savoir-faire reconnu Ă lâexport Institut de lâĂlevage, 2015. 6La Chine, lâItalie, le Royaume-Uni sont les trois pays qui ont le plus contribuĂ© Ă lâamĂ©lioration de la balance commerciale de la France en produits laitiers au cours de la pĂ©riode Ă©tudiĂ©e. Dans lâUE, avec lâAllemagne, son premier client Ă lâexport en valeur et le deuxiĂšme en volume aprĂšs lâItalie, la France bĂ©nĂ©ficie dâune balance commerciale positive, notamment sur les Ă©changes de fromages. 7Concernant les pays tiers, depuis la crise du lait frelatĂ© Ă la mĂ©lamine en 2008, et dans un contexte de faible augmentation de lâoffre intĂ©rieure, les Chinois sont devenus les premiers importateurs de produits laitiers au monde Sharma et Rou, 2014 ; USDA, 2015. Ils importent 20 % de leur consommation, les pays de lâUE leur fournissant essentiellement de la poudre de lait infantile le fromage occupe une place marginale. Bien quâelle ne reprĂ©sente que 4,1 % des exportations françaises totales en Ă©quivalent lait et 5,3 % en valeur, la Chine est en 2016 le premier client de la France parmi les pays tiers. LâAlgĂ©rie figure au second rang des pays tiers clients de la France, mais avec un solde commercial qui a lĂ©gĂšrement baissĂ© en Ă©quivalent lait. Par ailleurs, les Ătats-Unis, qui ont dynamisĂ© leur production laitiĂšre et leurs exportations au cours des derniĂšres annĂ©es mais absolument pas vers lâUE, demeurent nĂ©anmoins un client sĂ©rieux pour la France, essentiellement au titre des fromages. 8En termes de nature des produits Ă©changĂ©s, les fromages contribuent de façon dĂ©terminante aux exportations françaises de produits laitiers 31 % en Ă©quivalent lait et 44 % en valeur. Les laits secs jouent Ă©galement un rĂŽle important en assurant 18 % des volumes exportĂ©s et 21 % de la valeur produite par lâexport. Le solde commercial de la France en produits laitiers 3,43 milliards dâeuros en 2016 tient donc surtout aux fromages 1,60 milliard dâeuros et aux laits secs 1,13 milliard dâeuros, ces derniers ayant observĂ© une forte progression au cours de la pĂ©riode Ă©tudiĂ©e sous lâimpulsion de la demande asiatique. La France est excĂ©dentaire pour la grande majoritĂ© des produits laitiers Ă lâexception du beurre. 9Au cours des quinze derniĂšres annĂ©es, la France est donc parvenue Ă amĂ©liorer sa balance commerciale figure 1 en sâinternationalisant davantage Chatellier, 2016 et en sâorientant vers des produits finis dont les fromages et la poudre de lait infantile qui ne sont pas vraiment placĂ©s au cĆur de la stratĂ©gie industrielle de la Nouvelle-ZĂ©lande, premier exportateur mondial, fortement spĂ©cialisĂ©e en poudre de lait entier. NĂ©anmoins, Ă la baisse de la demande intĂ©rieure en produits laitiers en Ă©quivalent lait sâajoute, depuis 2010, un effritement de la balance commerciale en valeur de la France avec les autres Ătats membres de lâUE. La capacitĂ© de la France Ă exporter davantage de produits laitiers vers les pays tiers devient alors une condition sine qua non au dĂ©veloppement de la production laitiĂšre intĂ©rieure. Figure 1. Ăvolution du solde commercial de la France en produits laitiers de 2000 Ă 2016 milliards dâeuros Source INRA, SMART-LERECO, dâaprĂšs Comext-Eurostat. 2. La valorisation du lait produit en France sur son marchĂ© intĂ©rieur 10MĂȘme si les exportations de produits laitiers ont fortement augmentĂ©, tant en tonnage quâau prorata de la collecte, le marchĂ© intĂ©rieur demeure le premier dĂ©bouchĂ© de la production laitiĂšre française Ă©quivalent Ă 58 % de la collecte. EstimĂ©e Ă 20,7 millions de tonnes Ă©quivalent lait en 2015, la consommation nationale de produits laitiers est assurĂ©e, tous modes de consommation confondus, Ă 71 % par des produits laitiers fabriquĂ©s en France. Les principaux produits commercialisĂ©s en France Ă partir de la production française sont des fromages 21 % de la MSU collectĂ©e en France, suivis du beurre 14 %, des laits conditionnĂ©s 9 %, des ingrĂ©dients secs 7 %, des yaourts/desserts 5 %, et de la crĂšme 3 %. 11DâaprĂšs nos estimations basĂ©es sur les informations du GIRA cabinet de consultants spĂ©cialisĂ© dans le conseil et les Ă©tudes de marchĂ©s, dâEurostat et de la sociĂ©tĂ© IRI qui compile lâensemble des donnĂ©es de ventes des GMS, les produits laitiers français ont quatre grands dĂ©bouchĂ©s figure 2 lâexportation sur les marchĂ©s europĂ©ens et internationaux respectivement 30 % et 12 % de la collecte nationale soit 42 % au total ; les ventes aux mĂ©nages 42 % par les Grandes et Moyennes Surfaces GMS françaises et de façon plus marginale quantitativement 3 % environ dâautres formes de distribution au consommateur telles que les crĂ©miers, les marchĂ©s forains, la vente Ă la ferme ou les magasins de producteurs Kermadec, 2011 ; la Restauration hors domicile RHD, 5 % ; les Industries agroalimentaires non laitiĂšres IAA, 11 %. Figure 2. Destination de la production française et origine des produits laitiers commercialisĂ©s en France selon les circuits Source estimations GEB â Institut de lâĂlevage pour 2015 dâaprĂšs CNIEL, GIRA, IRI, EUROSTAT. Les ventes de produits laitiers aux mĂ©nages reprĂ©sentent 57 % de la consommation nationale de produits laitiers. Les industries laitiĂšres françaises proposent une offre variĂ©e de produits laitiers, unique au monde dans sa diversitĂ©, ce qui leur a permis de dĂ©velopper et de maintenir un marchĂ© intĂ©rieur relativement captif. Les produits importĂ©s sont surtout des produits diffĂ©rents et dĂ©marquĂ©s fromages italiens notamment ainsi que des produits concurrents sur les segments premiers prix laits conditionnĂ©s, rĂąpĂ©s. EstimĂ©es Ă 15,9 milliards dâeuros en 2015, ces ventes aux mĂ©nages constituent le premier dĂ©bouchĂ© en valeur des industries françaises qui fournissent 90 % des produits achetĂ©s par les mĂ©nages. Le marchĂ© français est plus important en valeur que celui de lâAllemagne oĂč la population est pourtant supĂ©rieure de 23 %. DâaprĂšs la sociĂ©tĂ© IRI, les ventes relĂšvent pour 45 % de fromages, 28 % de produits laitiers ultra-frais, 14 % de laits conditionnĂ©s, 7 % de beurre et un peu moins de 5 % de crĂšme conditionnĂ©e. La restauration hors-domicile reprĂ©sente un dĂ©bouchĂ© plus secondaire 10 % de la consommation nationale dont lâapprovisionnement est assurĂ© Ă 60 % par des produits français et Ă 40 % par des produits importĂ©s. EstimĂ©es Ă 1,9 milliard dâeuros par le GIRA, les ventes aux opĂ©rateurs de la RHD tous circuits confondus se composent pour 53 % de fromages, 24 % de beurre et de crĂšme, 17 % dâultra-frais et 6 % de laits conditionnĂ©s. En 2015 et 2016, les fournisseurs français de ces deux premiers circuits GMS et RHD ont subi la concurrence des produits Ă©trangers allemands, belges, voire nĂ©erlandais devenus plus compĂ©titifs grĂące Ă un prix du lait Ă la production qui a davantage baissĂ© quâen France. Or le prix est un critĂšre dĂ©terminant dans la restauration collective oĂč les gestionnaires retiennent les fournisseurs les moins chers, ou dans la grande distribution pour certaines gammes de produits sous marques de distributeurs. Que ce soit sur les segments premiers prix des GMS laits conditionnĂ©s, rĂąpĂ©s, beurre plaquette ou en RHD, la pression commerciale a Ă©tĂ© trĂšs forte. Les industries agroalimentaires reprĂ©sentent le deuxiĂšme segment de la consommation nationale en produits laitiers 33 % en volume. Il sâagit dâun marchĂ© dâingrĂ©dients issus du lait crĂšme fraĂźche, beurre, poudre de lait, poudre de lactosĂ©rum, casĂ©ines, protĂ©ines sĂ©riques utilisĂ©s dans la biscuiterie, la chocolaterie, la production de glaces, la pĂątisserie, la viennoiserie, lâalimentation animale, lâalimentation infantile, etc. Les ingrĂ©dients laitiers fabriquĂ©s en France ne couvrent que 40 % des besoins de ce marchĂ©, faute de disponibilitĂ© pour de nombreux produits comme le beurre, mais aussi de compĂ©titivitĂ© pour certains ingrĂ©dients secs casĂ©ines, poudre de lactosĂ©rum pour lâalimentation animale. La plupart des opĂ©rateurs achĂštent des produits dits de commoditĂ©s » pour lesquels le facteur prix est dĂ©terminant et le pays dâorigine secondaire et non apparent pour le consommateur. Mais certains fabricants sâapprovisionnent en ingrĂ©dients laitiers trĂšs spĂ©cifiques les chocolatiers en poudres de lait Ă haute valeur technologique ; des pĂątissiers en beurres technologiques ou dĂ©marquĂ©s, etc. Les industriels laitiers français sont plutĂŽt bien positionnĂ©s sur ce marchĂ© Ă bonne valeur ajoutĂ©e. En revanche, ils sont souvent moins compĂ©titifs sur les ingrĂ©dients basiques beurre cube, poudre de lactosĂ©rum pour lâalimentation animale. Dans une conjoncture dĂ©gradĂ©e comme en 2015 et 2016, les transformateurs nord-europĂ©ens ont bĂ©nĂ©ficiĂ© dâun net avantage prix grĂące Ă un lait cru achetĂ© moins cher Ă leurs livreurs quâen France. 3. Une production française en partie diffĂ©renciĂ©e 12La compĂ©titivitĂ© est habituellement dĂ©finie comme la capacitĂ© dâune entreprise ou dâune zone gĂ©ographique Ă conquĂ©rir ou Ă conserver des parts de marchĂ© en affrontant la concurrence, aussi bien sur le marchĂ© intĂ©rieur quâĂ lâexport. Deux options, compĂ©titivitĂ© prix » et hors-prix », sont souvent considĂ©rĂ©es en matiĂšre dâanalyse Chevassus-Lozza et Gallezot, 1995 ou de stratĂ©gie de dĂ©veloppement. La compĂ©titivitĂ© prix » consiste Ă rĂ©duire les coĂ»ts de production, de collecte et de transformation pour vendre au meilleur » prix pour lâacheteur. La compĂ©titivitĂ© hors prix » consiste Ă augmenter la valeur des produits commercialisĂ©s par le dĂ©veloppement dâinnovations, lâincorporation de services, une offre de qualitĂ© diffĂ©rente et passe par la diffĂ©renciation du produit fini. Au niveau de lâacheteur, le critĂšre prix ne disparaĂźt pas mais est remplacĂ© par le rapport qualitĂ© intrinsĂšque ou perçue/prix. 13Par rapport Ă dâautres Ătats membres de lâUE et Ă ses principaux compĂ©titeurs internationaux, la France se caractĂ©rise par une offre en produits laitiers dâune extraordinaire diversitĂ©, composĂ©e de produits trĂšs diffĂ©rents, parfois Ă la typicitĂ© affirmĂ©e, aux qualitĂ©s spĂ©cifiques et reconnues. Cette diversitĂ© est un atout indĂ©niable pour stimuler la demande intĂ©rieure, qui reste, par habitant, parmi les plus Ă©levĂ©es du monde en raison surtout des fromages mais aussi pour sâimposer autrement que par les prix sur le marchĂ© europĂ©en et au-delĂ . 14La diffĂ©renciation des produits permet dâĂ©chapper Ă une forme de concurrence qui ne porte que sur les prix et qui suppose lâhomogĂ©nĂ©itĂ© des produits. Deux types de diffĂ©renciation peuvent ĂȘtre distinguĂ©s pour le secteur laitier. La diffĂ©renciation dâorigine, liĂ©e Ă des caractĂ©ristiques propres Ă lâorigine du lait ou Ă son processus dâĂ©laboration, rassemble 15 % de la production laitiĂšre nationale environ en Teql, dâaprĂšs INAO, Agence Bio, CNIEL dont 9,6 % de la production transformĂ©e en produits bĂ©nĂ©ficiant dâune Appellation dâorigine protĂ©gĂ©e AOP ; 2,2 % qui relĂšvent de lâagriculture biologique et enfin dâautres produits qui sont labellisĂ©s lait de montagne », sans OGM » ou affichent une identitĂ© rĂ©gionale, par lâusage de marques collectives ou de noms et pictogrammes explicites, ou une identitĂ© locale forte circuits courts. 1 Par analogie avec les pratiques de lâindustrie automobile qui sâest mise Ă construire ou plutĂŽt Ă ... 15Une seconde forme de diffĂ©renciation des produits peut avoir lieu uniquement au stade de la transformation. Cette diffĂ©renciation peut ĂȘtre qualifiĂ©e de retardĂ©e » Fenneteau, 1986 dans le sens oĂč elle consiste Ă repousser la diffĂ©renciation des produits en aval du cycle de production1. Dans le secteur laitier, ces produits issus dâun lait indiffĂ©renciĂ© au moins pour le consommateur sont valorisĂ©s grĂące Ă des marques Ă forte notoriĂ©tĂ© soutenues par de puissantes politiques de marketing. 16Pour les producteurs de lait qui sâinscrivent dans une logique de diffĂ©renciation des produits Ă partir de lâorigine du lait, des plus-values sont souvent observĂ©es. Le prix du lait payĂ© au producteur est ainsi plus Ă©levĂ© de plus de 50 % lorsque le prix du lait conventionnel est au plus bas dans certaines filiĂšres fromagĂšres sous AOP ComtĂ©, Beaufort, etc. et en agriculture biologique. Il est aussi beaucoup moins volatil. Et ce prix supĂ©rieur contribue Ă lâobtention dâun revenu agricole plus Ă©levĂ© et plus stable AgroParisTech, IDELE, RAD, 2016 et Institut de lâĂlevage, 2017. 17Si la diffĂ©renciation issue de lâorigine du lait est parfois couronnĂ©e de succĂšs, notamment sur le marchĂ© intĂ©rieur, et si lâimage de marque des produits français permet souvent un bon positionnement sur le marchĂ© europĂ©en, les jeux concurrentiels sont dâune autre nature sur les marchĂ©s internationaux. En effet, la compĂ©titivitĂ© hors prix » reste peu valorisĂ©e Ă lâexport, notamment vers les pays tiers. La valorisation des marques dĂ©tenues par les leaders internationaux dâorigine française est rĂ©alisĂ©e Ă partir de lait produit localement pour de nombreux pays. Par ailleurs, la demande internationale en produits laitiers français trĂšs diffĂ©renciĂ©s est faible et peine Ă se dĂ©velopper par exemple, 8 % seulement du ComtĂ© produit est exportĂ© et aux 2/3 chez nos plus proches voisins de lâUE. Quant aux commoditĂ©s laitiĂšres, les poudres de lait françaises ne bĂ©nĂ©ficient pas, aux yeux des acheteurs, dâune image de qualitĂ© supĂ©rieure. Il en rĂ©sulte que lâessentiel du mouvement dâinsertion dans les Ă©changes qui vient dâĂȘtre dĂ©crit repose sur la compĂ©titivitĂ© prix » de la filiĂšre française. La partie qui suit propose donc une analyse de lâĂ©volution des prix du lait Ă la production en mettant en avant les spĂ©cificitĂ©s françaises. Ăvolution comparĂ©e des prix du lait Ă la production Interconnexions et spĂ©cificitĂ©s françaises 1. DĂ©terminants de la convergence ou de la divergence des prix dans les principaux bassins exportateurs 18Ă partir des annĂ©es 2000, les prix du lait Ă la production ont convergĂ© dans les principaux bassins exportateurs. Les prix sâĂ©rodant progressivement dans lâhĂ©misphĂšre nord, notamment dans lâUE du fait de lâabandon de mesures de marchĂ© destinĂ©es Ă maintenir des prix de soutien, ils se sont rapprochĂ©s des prix nĂ©o-zĂ©landais. La convergence sâest brutalement accĂ©lĂ©rĂ©e en 2006-2007 avec le premier Ă©pisode de flambĂ©e des prix le prix du lait a davantage grimpĂ© en Nouvelle-ZĂ©lande, largement connectĂ©e au marchĂ© mondial. La rechute en 2009-2010 a, au contraire, Ă©tĂ© plus accentuĂ©e aux Ătats-Unis et dans lâUE qui ont souffert dâune demande intĂ©rieure particuliĂšrement ralentie. Entre 2011 et 2014, la production mondiale peinant Ă suivre la demande dynamique, la part des exportations sâest accrue dans chaque zone et la concurrence sâest exprimĂ©e Ă plein, notamment sur la base du prix du lait. Les prix des grands bassins sont ainsi restĂ©s proches malgrĂ© les Ă©carts de soutien octroyĂ©s aux producteurs qui sont nettement plus Ă©levĂ©s dans lâUE quâaux Ătats-Unis et inexistants en Nouvelle-ZĂ©lande TrouvĂ© et al., 2016. Entre mi-2014 et mi-2016, la surproduction mondiale ne sâest pas rĂ©percutĂ©e avec la mĂȘme intensitĂ© dans les trois bassins. Les prix ont de nouveau nettement divergĂ© en fonction de la part de la production Ă©changĂ©e sur le marchĂ© mondial qui, bien quâen croissance, reste Ă©troit et donc volatil, et du dynamisme de la demande intĂ©rieure. Depuis mi-2016, le rééquilibrage de lâoffre et de la demande mondiales puis la quasi-pĂ©nurie de matiĂšre grasse se traduisent par un nouveau mouvement de convergence des prix du lait, le rebond Ă©tant dâautant plus net que la part exportĂ©e est Ă©levĂ©e et que la chute avait Ă©tĂ© forte. NĂ©anmoins, le prix Ă©tats-unien demeure encore sensiblement supĂ©rieur en euros, ce qui est une consĂ©quence Ă la fois du dynamisme de la demande domestique et de la force du dollar. 19Un autre Ă©lĂ©ment influençant lâĂ©volution relative des prix, et donc la compĂ©titivitĂ© des diffĂ©rents bassins, est en effet lâĂ©volution des paritĂ©s monĂ©taires. LâapprĂ©ciation du dollar, de 25 % face Ă lâeuro et de 23 % face au dollar nĂ©o-zĂ©landais, depuis juillet 2014, a par exemple induit une perte sensible de compĂ©titivitĂ© pour la production Ă©tats-unienne. Les paritĂ©s monĂ©taires reflĂštent en partie la santĂ© relative des Ă©conomies nationales ou communautaire, mais dĂ©coulent aussi dâorientations prises par les diffĂ©rentes banques centrales en matiĂšre de politiques monĂ©taires. La place rĂ©servĂ©e Ă lâanalyse du secteur laitier dans les dĂ©cisions de la Reserve Bank of New Zealand RBNZ est dâailleurs trĂšs importante et en rapport avec son poids relatif premier poste dâexportations de biens et marchandises 29 % du total en 2016, un nombre dâemplois en croissance rapide et 10 % de lâencours des emprunts du pays tous secteurs Ă©conomiques confondus Ballingal et Pambudi, 2017 ; Dunstan et al., 2015. 20Les Ătats-Unis se sont progressivement affirmĂ©s comme exportateur majeur de produits laitiers avec un excĂ©dent portĂ© de 1 Ă 8 millions de tonnes de lait entre 2005 et 2016. Ă cette progression sur les marchĂ©s extĂ©rieurs notamment dans le cadre de lâALENA avec les pays voisins, sâajoute une hausse de la consommation intĂ©rieure pour 60 % du supplĂ©ment de production sur la pĂ©riode, stimulĂ©e par une croissance dĂ©mographique plus vive que dans lâUE et, sur les derniĂšres annĂ©es, par une croissance Ă©conomique plus marquĂ©e et un engouement pour la consommation de matiĂšres grasses laitiĂšres. Le marchĂ© domestique est donc encore largement directeur sur le niveau des prix. 21En Nouvelle-ZĂ©lande, oĂč les exportations couvrent plus de 90 % de la production laitiĂšre, la situation est bien diffĂ©rente de celle des Ătats-Unis. Le prix du lait dĂ©coule ici directement des performances Ă lâexportation et il y est particuliĂšrement volatil. La hausse de la collecte laitiĂšre de plus de 30 % entre 2007 et 2015 tient surtout au dĂ©veloppement des exportations vers la Chine Bowman et Conway, 2013. La forte dĂ©pendance du pays au marchĂ© chinois 28 % de ses exportations en valeur en 2014 lâa rendu particuliĂšrement vulnĂ©rable au ralentissement des achats intervenu depuis 2014. Faute de marchĂ©s alternatifs suffisants, lâaccumulation de stocks de produits laitiers a conduit Ă une chute drastique du prix du lait -43 % pour le prix payĂ© par Fonterra, dividendes inclus entre les campagnes 2013/2014 et 2015/2016, pour un prix Ă la production ramenĂ© au standard français nâexcĂ©dant pas finalement 180 âŹ/t. Mais le rebond a aussi Ă©tĂ© plus vif quâailleurs en 2016/2017 + 54 % Ă 272 âŹ/t face Ă la pĂ©nurie de matiĂšres grasses. 22Dans lâUE, la situation est intermĂ©diaire entre les Ătats-Unis et la Nouvelle-ZĂ©lande. La part de la production laitiĂšre europĂ©enne exportĂ©e sur le marchĂ© mondial sâest progressivement accrue jusquâĂ 12 % en 2015 et 2017. La hausse de la collecte observĂ©e entre 2007 et 2016 a Ă©tĂ© Ă©coulĂ©e pour moitiĂ© Ă lâexport et pour moitiĂ© sur le marchĂ© intĂ©rieur. Au cours de cette pĂ©riode, le taux annuel de croissance de la consommation intĂ©rieure a cependant Ă©tĂ© deux fois infĂ©rieur Ă celui des Ătats-Unis. 2. La filiĂšre française procure plus de stabilitĂ© que de valeur aux producteurs de lait 23Si lâon compare la France avec ses principaux concurrents europĂ©ens sur les marchĂ©s europĂ©ens et mondiaux, nous constatons des Ă©carts de prix qui peuvent sâexpliquer par une organisation diffĂ©rente des filiĂšres mais Ă©galement par la qualitĂ© du lait. DâaprĂšs les donnĂ©es du RICA pour la pĂ©riode 2007-2015, le prix du lait moyen payĂ© au producteur a Ă©tĂ© plus Ă©levĂ© aux Pays-Bas 371 âŹ/t et au Danemark 358 âŹ/t, deux pays dominĂ©s par des coopĂ©ratives Friesland Campina et Arla foods en situation de monopole, au savoir-faire commercial reconnu de longue date pour lâexportation, prĂ©sentant une densitĂ© laitiĂšre assurant des coĂ»ts de collecte bien infĂ©rieurs aux coĂ»ts français, et bĂ©nĂ©ficiant de la proximitĂ© des infrastructures portuaires de Rotterdam pour les exportations. Ces prix Ă©levĂ©s traduisent Ă©galement des taux sensiblement supĂ©rieurs de matiĂšre grasse et de matiĂšre protĂ©ique respectivement +6,6 et +5,0 g/l de MSU ainsi quâune part plus importante de lait issu de lâagriculture biologique au Danemark 10 %. En revanche, en Irlande le prix moyen du lait a Ă©tĂ© plus faible 312 âŹ/t entre 2007 et 2015 dâaprĂšs le RICA et plus volatil de 449 ⏠en novembre 2013, valeur la plus Ă©levĂ©e de tous les pays Ă©tudiĂ©s ici, Ă moins de 230 ⏠en mars 2016 car il est davantage influencĂ© par les cours mondiaux des poudres et ingrĂ©dients laitiers puisque le pays exporte plus de 85 % de sa production. 2 24Toujours dâaprĂšs les donnĂ©es du RICA, tous types dâexploitations laitiĂšres confondus, le prix du lait payĂ© au producteur complĂ©ment de fin de campagne compris, calculĂ© en moyenne annuelle pour la pĂ©riode 2007 Ă 2015, a Ă©tĂ© trĂšs proche entre la France 336 âŹ/t et lâAllemagne 334 âŹ/t. Ce faible diffĂ©rentiel tient pour partie Ă une volontĂ© de lâaval de la filiĂšre française qui voulait Ă©viter tout handicap de compĂ©titivitĂ© Ă lâexport et sâassurer dâun frein aux importations le prix du lait de base calculĂ© en France sâajustait Ă la hausse et Ă la baisse en fonction du prix en Allemagne notion de tunnel de prix ». Au-delĂ des moyennes interannuelles, la volatilitĂ© des prix est cependant plus forte en Allemagne. Ainsi, au cours de la pĂ©riode 2007 Ă 2016, lâĂ©cart entre les prix moyens annuels minimum et maximum a Ă©tĂ© de 119 âŹ/t en Allemagne contre 85 âŹ/t en France. Les points hauts sont plus hauts comme en 2014 et les points bas plus bas comme en 2016 en Allemagne. Dans une situation de marchĂ© durablement dĂ©primĂ©, comme en 2015 et une bonne partie de 2016, le prix moyen français a toutefois Ă©tĂ© sensiblement supĂ©rieur +28 âŹ/t en moyenne sur les deux annĂ©es dâaprĂšs lâObservatoire europĂ©en des marchĂ©s du lait2. 3 ESANE 2014, INSEE, entreprises dont la transformation laitiĂšre est la principale activitĂ© en te ... 4 Destatis, Statistisches bundesamt, annual report on local units in manufacturing, transformation l ... 25Compte tenu de la plus grande variĂ©tĂ© et de la qualitĂ© de la gamme des produits laitiers français, comment expliquer que le prix du lait payĂ© au producteur français soit comparable Ă celui versĂ© au producteur allemand ? Le chiffre dâaffaires des industries de transformation laitiĂšre est supĂ©rieur en France 31,87 milliards dâeuros en 20143 contre 27,57 en Allemagne4, malgrĂ© les moindres volumes traitĂ©s. LâĂ©cart de valeur sortie usine est donc encore plus marquĂ© si on le rapporte au volume de lait collectĂ© 1263 âŹ/t en France contre 878 âŹ/t en Allemagne en 2014 annĂ©e trĂšs favorable aux commoditĂ©s laitiĂšres, poudres et fromages, produites massivement par ce pays. Ces diffĂ©rents calculs suggĂšrent que la valeur ajoutĂ©e associĂ©e aux produits est rĂ©partie diffĂ©remment dans les deux pays. 26En France, la valeur ajoutĂ©e produite au sein des entreprises est consacrĂ©e Ă la rĂ©munĂ©ration dâun nombre dâactifs beaucoup plus important 56 000 emplois3 dans la transformation contre 40 000 en Allemagne4 pour un volume de lait traitĂ© pourtant infĂ©rieur de 19 % en France. Par ailleurs, le coĂ»t de collecte du lait est supĂ©rieur en France du fait dâun territoire concernĂ© par la production laitiĂšre plus vaste et plus hĂ©tĂ©rogĂšne en matiĂšre de densitĂ© laitiĂšre et dâaccessibilitĂ© montagnes. En outre, bien quâon ne dispose pas de donnĂ©es sur les coĂ»ts de transformation, lâanalyse de la structure de lâindustrie laitiĂšre permet de faire lâhypothĂšse quâil en est de mĂȘme pour les coĂ»ts de transformation. En effet, une grande partie du lait allemand est transformĂ©e en produits peu diffĂ©renciĂ©s avec des mĂ©thodes de production de masse pour les fromages notamment dans des entreprises de grande taille qui bĂ©nĂ©ficient dâĂ©conomies dâĂ©chelle. La France compte, elle, un plus grand nombre de petites structures Dumont et al., 2016, notamment des beurreries et des fromageries, dont les coĂ»ts de transformation sont plus Ă©levĂ©s sans que le produit final puisse ĂȘtre fortement valorisĂ© grĂące Ă une diffĂ©renciation par lâorigine par exemple. Enfin, le partage de la valeur ajoutĂ©e entre transformateurs et producteurs diffĂšre aussi en raison du statut des acteurs en Allemagne 70 % de la collecte est transformĂ©e par des coopĂ©ratives pour le compte des producteurs, alors que 55 % lâest, en France, par des groupes privĂ©s, dont des leaders internationaux, qui crĂ©ent de la valeur ajoutĂ©e grĂące Ă une diffĂ©renciation retardĂ©e au stade de la transformation Ă lâaide de marques souvent mondialement connues. 27Ainsi, si le marchĂ© intĂ©rieur de la consommation semble, en France, particuliĂšrement solide et rĂ©munĂ©rateur, il procure plus de stabilitĂ© que de valeur pour les producteurs laitiers français. Ăvolution des coĂ»ts de production Des niveaux convergents entre bassins exportateurs 1. Une forte hausse des prix de revient largement imputable aux coĂ»ts dâalimentation 28Au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, la convergence des coĂ»ts de production du lait a suivi celle des prix du lait, au moins entre les zones exportatrices Ă©tudiĂ©es ici UE, Ătats-Unis, Nouvelle-ZĂ©lande. Ă lâĂ©chelle mondiale, entre pays, la corrĂ©lation entre le coĂ»t de production et le prix du lait est considĂ©rĂ©e comme forte depuis de nombreuses annĂ©es par le rĂ©seau International Farm Comparison Network Hemme et al., 2014. Cela nâest guĂšre Ă©tonnant dans la mesure oĂč les exploitations ne peuvent rĂ©sister Ă une situation oĂč les coĂ»ts de production sont durablement supĂ©rieurs aux prix elles disparaissent ou de nouveaux systĂšmes deviennent dominants. Inversement, les coĂ»ts ne restent pas durablement infĂ©rieurs aux prix sans encadrement de la production. Lâincitation Ă produire exercĂ©e par les prix conduit Ă une augmentation des coĂ»ts marginaux puis des coĂ»ts moyens, avec lâĂ©volution des fonctions de production notamment avec une augmentation des aliments achetĂ©s, voire lâapparition de nouveaux systĂšmes quand cette Ă©volution devient structurelle. Câest typiquement ce qui sâest passĂ© en Nouvelle-ZĂ©lande cf. infra. 29Partant de plusieurs sources statistiques construites en Nouvelle-ZĂ©lande DairyNZ Economic Survey, aux Ătats-Unis Dairy farm management business pour lâĂtat de New York ; Dairy marketing cost of production pour la Californie et dans lâUE RICA, une analyse des caractĂ©ristiques des exploitations laitiĂšres spĂ©cialisĂ©es et de leurs coĂ»ts de production est proposĂ©e pour lâannĂ©e 2012, une annĂ©e marquĂ©e par un prix Ă©levĂ© des intrants, notamment des aliments, qui rĂ©vĂšle les diffĂ©rences entre pays tableaux 2 et 3. Tableau 2. CaractĂ©ristiques des exploitations laitiĂšres spĂ©cialisĂ©es en Nouvelle-ZĂ©lande, dans les Ătats de Californie et de New York et dans quelques pays de lâUE 2012 - Californie Ătat de New York Nouvelle-ZĂ©lande Bretagne+ Pays de Loire Allemagne du Nord Irlande Pays-Bas Danemark Nombre dâexploitations Ă©chantillon 126 169 217 110 404 158 305 337 Nombre dâexploitations extrapolĂ© - - - 8 388 9 113 7 809 15 520 3 283 SAU par exploitation ha ns 562 141 63 73 52 50 140 Main-dâĆuvre salariĂ©e en % du total 95 % 81 % > 62 % 5 % 25 % 15 % 9 % 52 % Nombre de vaches par exploitation 1 355 609 397 50 85 66 84 152 Lait produit par vache litres 9 900 11 200 4 100 7 100 8 000 5 300 7 700 8 400 Lait produit par exploitation litres 13 412 000 6 812 000 1 613000 351 000 680 000 350 000 649 000 1 268 000 Lait produit par travailleur UTA litres 1 227 000 503 000 577 000 206 000 356 000 226 000 386 000 513 000 Tableau 3. Les coĂ»ts de production et prix de revient du lait en 2012, en âŹ/ 1000 litres - Californie Ătat de New York Nouvelle-ZĂ©lande Bretagne+ Pays de Loire Allemagne du Nord Irlande Pays-Bas Danemark Consommations intermĂ©diaires dĂ©ductions faites des ventes de produits vĂ©gĂ©taux 1 239 239 169 239 258 238 263 272 dont CoĂ»ts dâalimentation 203 129 69 67 108 87 108 117 dont Intrants liĂ©s aux surfaces dĂ©duction faite des productions vĂ©gĂ©tales vendues - 22 39 8 10 37 13 6 dont Autres consommations intermĂ©diaires y. c. services 37 88 61 164 140 114 142 149 Charges fixes 2 38 90 139 119 107 84 142 191 dont Amortissements 5 25 22 76 55 45 65 55 dont IntĂ©rĂȘts 1 8 68 15 14 10 49 76 dont Salaires 27 48 35 6 15 17 7 41 dont Fermage 5 9 14 22 23 12 21 19 Taxes et assurances 3 2 7 11 15 15 14 16 10 Mise en marchĂ© du lait 4 9 15 Animaux remplacement et autres produits animaux, divers en dĂ©duction des coĂ»ts 5 22 -39 -17 -58 -56 -78 -61 -57 Point mort avant aides = 1+2+3+4+5 310 312 301 315 324 258 360 416 Aides directes pour 1000 litres 6 67 47 58 44 54 Point mort avec aides = 1+2+3+4+5-6 310 312 301 248 277 200 316 362 RĂ©munĂ©ration du travail de lâexploitant UE SMIC français 7 8 22 117 54 100 61 24 Prix de revient du lait =1+2+3+4+5-6+7 310 321 323 365 331 300 377 386 Prix du lait euros par 1000 litres 299 349 350 339 347 317 385 369 Source DairyNZ Economic Survey 2012-13 ; Dairy Farm management â Business Summary New York State 2012 ; Dairy Marketing California Cost of Production 2012 Annual Summary, DG AGRI RICA UE 2012 â traitement des auteurs ; exploitations laitiĂšres spĂ©cialisĂ©es pour lâUE lait/produit hors aides > = 70 % et moins de 5 vaches allaitantes, et moins de gros bovins mĂąles engraissĂ©s par vache et < 25 veaux de boucherie. 30La figure 3 prĂ©sente lâĂ©volution entre 2004 et 2016 dâun indicateur proche du prix de revient du lait, intitulĂ© le point mort ». Cet indicateur comptabilise le coĂ»t de production du lait, hors rĂ©munĂ©ration du travail familial non salariĂ© et du capital familial, aprĂšs dĂ©duction des produits joints et des aides Perrot et al., 2011. Cet indicateur peut sâinterprĂ©ter comme le prix du lait Ă partir duquel lâexploitation commence Ă rĂ©munĂ©rer la main-dâĆuvre non salariĂ©e celle des chefs dâexploitation notamment. Cet indicateur nâest calculable que pour les exploitations spĂ©cialisĂ©es. Pour une exploitation laitiĂšre totalement spĂ©cialisĂ©e, il se confond avec le prix de revient hors charges supplĂ©tives Institut de lâĂlevage, 2012. Figure 3. Ăvolution du point mort » pour les exploitations laitiĂšres spĂ©cialisĂ©es de diffĂ©rents pays euros courants/1000 l Source DairyNZ Economic Survey 2000-2015 ; Dairy Farm management â Business Summary New York State Knoblauch et al., 2000-2015 ; Dairy Marketing California, Cost of Production Annual Summary CFDA ; DG AGRI RICA UE â traitement des auteurs avec estimation Ă partir de 2013 ; exploitations laitiĂšres spĂ©cialisĂ©es pour lâUE, dĂ©finition Institut de lâĂlevage. 31Avant dâanalyser les raisons de lâĂ©volution des coĂ»ts de chaque zone, il est intĂ©ressant de constater que la convergence observĂ©e sur les prix de revient point mort entre bassins laitiers exportateurs sâest opĂ©rĂ©e Ă la suite de fortes croissances dans les diffĂ©rentes zones et a conduit, en 2013 ou 2014, Ă une Ă©tonnante proximitĂ© des niveaux entre des bassins que tout oppose ou presque en matiĂšre de systĂšmes de production laitiers la Nouvelle-ZĂ©lande, la Californie, la France et lâAllemagne. En Europe, la plupart des pays ont connu une hausse du point mort dans la pĂ©riode de sortie progressive des quotas jusquâen 2014, notamment sous lâeffet dâinvestissements stimulĂ©s par des prix assez favorables cf. Pays-Bas. Les baisses sur 2015 et 2016 sont dues Ă des effets de dilution, dâadaptation des charges Ă des prix du lait en forte baisse, et Ă des aides exceptionnelles du plan de soutien europĂ©en. Le point mort irlandais est par ailleurs sensible aux conditions climatiques plus ou moins favorables au pĂąturage. 32La Nouvelle-ZĂ©lande qui faisait jeu Ă©gal avec lâIrlande en dĂ©but de pĂ©riode dâanalyse 2004 en matiĂšre de production laitiĂšre low cost a enregistrĂ© une augmentation trĂšs importante +50 % pour le prix de revient en monnaie locale, et +80 % en euros compte tenu de lâapprĂ©ciation du dollar NZ depuis 2010. LâĂ©volution des taux de change modifie sensiblement les positions relatives en matiĂšre de prix de revient du lait, mais la compĂ©tition sur les marchĂ©s internationaux se fait bien sur la base du taux de change courant de chacune des monnaies. 33La hausse spectaculaire des coĂ»ts de production en Nouvelle-ZĂ©lande a Ă©tĂ© trĂšs soudaine en monnaie nationale. Elle a vraiment dĂ©butĂ© entre 2006 et 2007 +36 %, et a coĂŻncidĂ© avec une augmentation du prix du lait Ă la production encore plus importante 78 %. De 2004 Ă 2014, deux postes de charges sont principalement responsables de cette hausse les coĂ»ts dâalimentation auxquels sont imputables 38 % de la hausse et les intĂ©rĂȘts avec 22 % de la hausse. Les achats dâaliments rapportĂ©s au litre de lait ont plus que doublĂ© mais ont contribuĂ© Ă une hausse de la production par hectare de 41 %, principal moteur de la hausse de la production nationale +56 %. Le systĂšme de production basĂ© strictement sur le pĂąturage ne concerne aujourdâhui que 5 Ă 10 % des exploitations, auxquelles peuvent sâajouter 20 Ă 30 % des exploitations qui ont recours Ă des aliments externes pour moins de 15 % de leurs besoins DairyNZ, 2015 ; Foote et al., 2015. 34En moyenne dans les fermes nĂ©o-zĂ©landaises tableau 3, au coĂ»t en engrais significatif sur les prairies sâajoutent des achats dâaliments tourteaux de palme ; les 69 ⏠dâalimentation comprennent aussi 20 ⏠dâentretien et de location de pĂąturage et des frais financiers importants liĂ©s Ă une forte augmentation de lâendettement pour acheter du foncier de plus en plus cher. Son prix moyen est passĂ© de 10 000 $NZ/ha en 2000 Ă 30-35 000 $ depuis 2008, soit un peu plus de 20 000 âŹ/ha. Outre un accĂšs facile au crĂ©dit la dette des exploitations laitiĂšres a triplĂ© depuis 2003, cette inflation correspond Ă une bulle fonciĂšre et financiĂšre qui nâest pas sans rappeler la situation danoise. Elle a Ă©tĂ© alimentĂ©e par une indexation couramment admise du prix du foncier sur la rentabilitĂ© par hectare qui a beaucoup augmentĂ©. En 2015, la moyenne nĂ©o-zĂ©landaise cache dĂ©sormais une diversitĂ© de systĂšmes dâalimentation et de risques financiers 10 % des fermes accumulent prĂšs du tiers des dettes. 35La Californie se dĂ©marque par des coĂ»ts de structure faibles intĂ©rĂȘts et amortissement et Ă lâinverse des coĂ»ts dâalimentation Ă©levĂ©s, caractĂ©risĂ©s par une grande dĂ©pendance aux aliments achetĂ©s 2012 Ă©tant la pire annĂ©e pour le ratio coĂ»t aliment/prix du lait. Lâavantage souvent attribuĂ© Ă la production laitiĂšre californienne quant au coĂ»t du travail se vĂ©rifie, mais davantage sur la productivitĂ© du travail en volume que sur les conditions de rĂ©munĂ©ration. En effet, lâenquĂȘte Ă©value que les coĂ»ts horaires de la main-dâĆuvre, incluant les avantages en nature maison, nourriture, Ă©taient en moyenne de 15 $US/heure. 36Les coĂ»ts dâalimentation sont moindres dans lâĂtat de New York et sâappuient sur une certaine autonomie alimentaire cultures fourragĂšres de maĂŻs et de prairies cultivĂ©es. Les prix Ă©levĂ©s des cĂ©rĂ©ales et des olĂ©agineux en 2012 ont favorisĂ© cette rĂ©gion par rapport Ă la Californie, car les excĂ©dents vendus sur le marchĂ© viennent en dĂ©duction des coĂ»ts dans le calcul du point mort. La productivitĂ© par vache y est par ailleurs la plus Ă©levĂ©e. 37Sur lâensemble de la pĂ©riode 2004-2014, les coĂ»ts dâalimentation sont aussi ceux qui ont le plus contribuĂ© Ă la hausse du coĂ»t total aux Ătats-Unis, avec une augmentation de 66 % en Californie, responsable de 87 % de la hausse du coĂ»t total et de 62 % dans lâĂtat de New York pour 49 % de la hausse du coĂ»t. 2. En France, une autonomie alimentaire qui coĂ»te cher ou qui nâest pas suffisamment valorisĂ©e par le marchĂ© 38Lâexistence de quotas contraignants, non marchands et liĂ©s au foncier a conduit les exploitations laitiĂšres de lâOuest de la France Ă se diversifier davantage viandes et cultures que celles des autres bassins laitiers europĂ©ens Chatellier et al., 2013, et Ă tirer au mieux parti de ce quota limitant en dĂ©veloppant des systĂšmes de production plus autonomes pour leur alimentation Pflimlin, 2010. Câest encore ce qui ressort de la comparaison rĂ©alisĂ©e avec quelques pays du monde tableau 3. Lâalimentation achetĂ©e ramenĂ©e aux 1 000 litres de lait semble du mĂȘme ordre de grandeur dans lâOuest de la France quâen Nouvelle-ZĂ©lande, voire mĂȘme infĂ©rieure au niveau irlandais en raison des diffĂ©rences de productivitĂ© 7 100 litres par vache dans lâOuest français, contre 4 100 litres en Nouvelle-ZĂ©lande, 5 300 litres en Irlande. Par kg de matiĂšre sĂšche utile du lait, lâavantage revient toutefois Ă la Nouvelle-ZĂ©lande en raison dâun lait plus riche. 39Si les exploitations laitiĂšres de ces trois bassins paraissent les plus autonomes, le coĂ»t » de cette autonomie la production dâune large fraction de lâalimentation des vaches nây est pas le mĂȘme. En Irlande et en France, elle se traduit par une productivitĂ© du travail apparente en litres par UTA infĂ©rieure puisquâelle intĂšgre de fait davantage de tĂąches de production fourragĂšre. La nature de cette production fourragĂšre, herbe pĂąturĂ©e en Irlande, versus fourrages trĂšs majoritairement cultivĂ©s, rĂ©coltĂ©s, distribuĂ©s mĂ©caniquement en France maĂŻs et herbe se traduit par des charges diffĂ©rentes les charges en engrais pour 1000 litres sont plus Ă©levĂ©es en Irlande, mais les frais de mĂ©canisation sont bien plus forts en France. Finalement, les exploitations françaises de lâOuest dĂ©pensent moins en achats dâaliments que celles de lâAllemagne du Nord mais le coĂ»t dâĂ©quipement consacrĂ© Ă cette production fourragĂšre cultivĂ©e renverse cet avantage Institut de lâĂlevage, 2015. Le retour Ă la croissance durant la phase de sortie progressive des quotas a Ă©tĂ© coĂ»teux et le reste dans la pĂ©riode actuelle, notamment en matĂ©riel. Plusieurs raisons peuvent ĂȘtre avancĂ©es pour expliquer ce surĂ©quipement » un contexte post-quotas peu lisible en France avec maintien de fait du contingentement de la production dans le cadre de contrats passĂ©s avec des collecteurs de lait trĂšs rarement disposĂ©s Ă transformer du lait sans limitation de lâoffre Institut de lâĂlevage, 2016. Ce contexte a pu induire des erreurs dâanticipation sur les volumes Ă produire ; une main-dâĆuvre essentiellement familiale avec peu de salariĂ©s, qui incite Ă un Ă©quipement consĂ©quent pour limiter lâastreinte et la pĂ©nibilitĂ© du travail ; une adaptation trĂšs ou trop lente de la fiscalitĂ© Ă la volatilitĂ© des prix et des revenus, ce qui incite toujours les Ă©leveurs Ă sâadapter Ă court terme en jouant sur les charges de mĂ©canisation malgrĂ© une faible rĂ©versibilitĂ© plutĂŽt quâĂ constituer et Ă gĂ©rer une Ă©pargne de prĂ©caution sur le moyen terme. 40Ainsi, malgrĂ© une meilleure capacitĂ© de rĂ©sistance deuxiĂšme point mort le plus bas aprĂšs lâIrlande en 2012 pour les exploitations de lâOuest, leur pratique actuelle de lâautonomie coĂ»te cher en compĂ©titivitĂ© aux exploitations françaises. Pourtant, les comparaisons rĂ©alisĂ©es ici sur lâannĂ©e 2012, maximum historique pour le prix de lâalimentation animale, favorisaient ces stratĂ©gies autonomes. Il est donc possible de conclure que soit cette autonomie coĂ»te trop cher, soit quâelle nâest pas assez valorisĂ©e par le marchĂ©. MalgrĂ© des attentes des consommateurs français de plus en plus portĂ©es sur lâorigine et les processus dâĂ©laboration des produits alimentaires, leurs propensions Ă payer un prix plus Ă©levĂ© pour des produits issus de ces pratiques dâalimentation animale lĂ sont insuffisantes. En lâabsence dâune diffĂ©renciation du lait plus prononcĂ©e et plus profitable pour le producteur français, le maintien de la compĂ©titivitĂ© prix » des exploitations laitiĂšres françaises semble donc passer par la poursuite de gains de productivitĂ© du travail qui se sont accĂ©lĂ©rĂ©s avec la sortie progressive des quotas. NĂ©anmoins, comme le contrĂŽle de lâoffre qui pĂšse sur les exploitations françaises est beaucoup plus fort il nâexiste souvent pas ailleurs, ces gains de productivitĂ© devraient toujours y ĂȘtre plus faibles quâailleurs en UE et ĂȘtre combinĂ©s avec une vigilante maĂźtrise des charges et des investissements. Par ailleurs, câest dans la compĂ©titivitĂ© hors prix » dĂ©marcation et signes officiels de qualitĂ©, en particulier lâagriculture biologique pour les exploitations de plaine que se valoriseront le mieux les productions des exploitations les plus autonomes. Conclusion 41Second pays europĂ©en pour la production laitiĂšre et pour les exportations vers les pays tiers, la France possĂšde probablement un des plus forts potentiels laitiers avec lâAllemagne et la Pologne. Elle dispose dâatouts indĂ©niables pour affronter lâavenir, dont une combinaison de potentiels fourragers Ă©levĂ©s, en herbe et en maĂŻs ensilage Peyraud, 2013 ; une surface agricole abondante, avec un niveau dâintensification des surfaces fourragĂšres infĂ©rieur aux concurrents du Nord de lâUE qui devraient ĂȘtre limitĂ©s par des contraintes environnementales Perrot et al., 2017 ; un coĂ»t modĂ©rĂ© du foncier ; des savoir-faire reconnus dans la production et la transformation laitiĂšre, avec une industrie puissante et innovante, etc. 42Elle affiche cependant dâautres spĂ©cificitĂ©s qui pourraient se transformer en facteurs limitants. Le rythme de diminution du nombre dâexploitations est dĂ©sormais plus rapide que dans bien des pays dâEurope du Nord. Le faible poids de la main-dâĆuvre salariĂ©e, notamment dans les grandes exploitations, pourrait se transformer en handicap ou en rigiditĂ© dans la poursuite des gains de productivitĂ© du travail sachant que son niveau actuel, plus faible quâen Europe du Nord, se traduit aujourdâhui par un niveau de rĂ©munĂ©ration du travail Ă©galement nettement plus faible Institut de lâĂlevage, 2015. Les aides publiques Ă la modernisation et la lisibilitĂ© du contexte post-quotas libertĂ© de lâoffre versus contractualisation et encadrement ont parfois Ă©tĂ© beaucoup plus favorables aux investissements Ă lâĂ©tranger, notamment en bĂątiments Pays-Bas et Allemagne du Nord. Enfin, le faible degrĂ© de spĂ©cialisation des exploitations, lâaugmentation des surfaces en terres labourables par actif, la concurrence entre productions agricoles au sein des exploitations sont autant de facteurs qui renforcent lâexigence dâune gestion de la forte volatilitĂ© de la rentabilitĂ© de la production laitiĂšre. Pour permettre des investissements de plus en plus lourds, des rĂ©ponses contractualisation, mĂ©canismes assurantiels ou de stabilisation du revenu, fiscalitĂ© devront ĂȘtre apportĂ©es sous peine de voir se multiplier les arbitrages dĂ©favorables Ă la production laitiĂšre, et la place de la France laitiĂšre rĂ©gresser sur la scĂšne europĂ©enne.
relatifau paiement du lait de vache en fonction de sa composition et de sa qualitĂ© Etant rappelĂ© : La qualitĂ© du lait rĂ©pond Ă des exigences en matiĂšre d'hygiĂšne et de sĂ©curitĂ© alimentaire dĂ©finies dans une rĂ©glementation europĂ©enne spĂ©cifique, appelĂ©e « Paquet HygiĂšne». Au plan national, l'article L.654-30 du code rural et de la pĂȘche maritime pose le principe d'un paiement
UtilisĂ©e pour dĂ©tecter la prĂ©sence dâeau dans le lait, la cryoscopie est lâun des critĂšres dâĂ©valuation de la qualitĂ© et du paiement du lait. Rappel des points de vigilance pour optimiser ce critĂšre. PubliĂ© le 8 dĂ©cembre 2021 - Par CĂ©cile Julien Le contrĂŽle rĂ©gulier de l'installation de traite limite le risque de dysfonctionnement pouvant perturber les rĂ©sultats de cryoscopie. © A. ContĂ© - archives La cryoscopie mesure la prĂ©sence dâeau dans le lait. Initialement utilisĂ© pour dĂ©pister les fraudes au coupage, câest un critĂšre de qualitĂ© intĂ©grĂ© dans la grille de paiement. La grande majoritĂ© des Ă©levages livrent un lait aux normes. Mais pour rĂ©pondre Ă certains cahiers des charges plus exigeants, parce quâil peut ĂȘtre intĂ©ressant dâamĂ©liorer ses rĂ©sultats, câest autour de trois points clĂ©s, lâinstallation de traite, le tank et la conduite alimentaire, que la vigilance sâimpose pour Ă©viter la prĂ©sence accidentelle dâeau dans le lait. 1 - ContrĂŽler lâĂ©quipement de traite Christophe Monnerie, ingĂ©nieur au BTPL © BTPLLacrise sanitaire influence le prix du lait. Le prix moyen du lait payĂ© aux producteurs bretons (prix Ă teneurs rĂ©elles, toutes qualitĂ©s confondues) de la campagne 2020-2021 sâaffiche Ă 351 âŹ/ 1 000 l, en baisse de 2,1 % par rapport au bon niveau de la campagne prĂ©cĂ©dente, mais supĂ©rieur de 5,8 % au prix moyen des cinq derniĂšres campagnes. navigationRechercheNotre agricultureEtre agriculteurEtre acteur du territoireInnovation-R&DVos Chambres Mise Ă jour 18/08/2022 Chiffres clĂ©s, barĂšmesDimensions sociale, Ă©conomique, environnementale, territoriale et sociĂ©tale de l'agriculture des Pays de la Loire en synthĂšseBarĂšmes, indices, prix forfaitairesBarĂšmes forfaitaires d'Ă©victionBarĂšme des coĂ»ts de revient et d'entraideIndemnisation de prĂ©judicesIndice de fermagePrix de la paille et des fourragesConjoncture agricoleDonnĂ©es socio-Ă©conomiquesEconomie des filiĂšres agricolesEnseignement en agricultureFinancements et aidesPolitiques agricolesRĂ©glementation Indice de fermageEn savoir plus sur l'indice de fermage pour connaĂźtre le loyer des terres nues et des bĂątiments dâexploitation... Micro BAA la suite de la loi de finance de 2016, le forfait agricole nâexiste plus pour les revenus 2016 imposĂ©s en 2017. Il est remplacĂ© par le micro-BA. Le bĂ©nĂ©fice imposable est Ă©gal Ă la moyenne triennale des recettes hors taxes diminuĂ©e d'un abattement de 87 %, reprĂ©sentatif des charges supportĂ©es par l'exploitation. Taxe sur le carburantLes agriculteurs peuvent obtenir un remboursement partiel des taxes perçues sur les carburants utilisĂ©s dans leur exploitation, sur leurs dĂ©penses rĂ©elles de carburant pour les vĂ©hicules agricoles engagĂ©es au cours de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Ce remboursement partiel concerne la taxe intĂ©rieure de consommation TIC sur les achats de gazole non routier et de fioul lourd, et la taxe intĂ©rieure sur la consommation de gaz naturel TICGN. Depuis novembre 2011, le gazole non routier est devenu obligatoire en remplacement du fioul domestique. Les montants du remboursement des taxes perçues sur les quantitĂ©s rĂ©ellement achetĂ©es sont modifiĂ©s chaque demande de remboursement pour les achats rĂ©alisĂ©s au cours d'une annĂ©e doit ĂȘtre effectuĂ©e jusqu'au 31 dĂ©cembre de l'annĂ©e N+3. Attention une seule demande peut ĂȘtre dĂ©posĂ©e par bĂ©nĂ©ficiaire par annĂ©e.
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Prix du lait 330 Ă 345 ⏠par 1 000 litres sur le printemps 2022 Les marchĂ©s laitiers mondiaux sont bien orientĂ©s. Le prix du lait des clĂŽtures de lâhiver 2021-2022 va en profiter des hausses sont attendues entre + 5 ⏠et + 25 ⏠par 1 000 litres, pour un prix de base entre 330 et 345 ⏠/ 1 000 les charges montent plus vite encore. Sans stratĂ©gie dâadaptation, les revenus des Ă©leveurs vont baisser. Aide Ă lâanalyse des rĂ©sultats et aux prĂ©visions 330 Ă 340 ⏠sur lâannĂ©e 2021 La collecte mondiale au ralenti tend les marchĂ©s LâannĂ©e 2021 se caractĂ©rise par une offre de lait limitĂ©e. Sur huit mois de 2021, seuls les Ătats-Unis sont dynamiques + 2,5 %, alors que la production de lâUE-27 stagne globalement + 0,3 %. La demande internationale est de son cĂŽtĂ© trĂšs forte. Les importations chinoises de poudres augmentent de 30 Ă 40 % sur huit mois consommation et hausse des stocks de sĂ©curitĂ© ?. La faible croissance de la collecte dans les bassins excĂ©dentaires crĂ©e une forte tension sur les marchĂ©s. Le beurre se stabilise Ă 4 000 âŹ/t, et la poudre de lait Ă©crĂ©mĂ© autour de 2 500 âŹ/t. Sur 8 mois de 2021, la valorisation beurre â poudre est proche de 330 ⏠/ 1 000 l. En France, le prix du lait va ĂȘtre au plus haut depuis longtemps, sans entrain ⊠MalgrĂ© la conjoncture prix du lait favorable, la collecte nationale est en net repli - 0,7 % sur huit mois 2021. Le printemps favorable Ă la pousse de lâherbe ne compense pas lâĂ©rosion du cheptel laitier qui se poursuit - 1,8 % sur un an. Les clĂŽtures de septembre 2021 marquent le dĂ©but de la remontĂ©e du prix du lait conventionnel, situĂ© entre 325 et 335 ⏠/ 1 000 l. stable Ă 10 ⏠/ 1 000 l. selon les laiteries. Les clĂŽtures de lâhiver dĂ©c. 2021 Ă mars 2022 seront nettement haussiĂšres, avec un prix de base entre 330 et 345 ⏠/ 1 000 l. +5 Ă +25 ⏠/ 1 000 l. selon les laiteries. Une hausse des charges sans prĂ©cĂ©dent ⊠La grosse inquiĂ©tude du moment la flambĂ©e des matiĂšres premiĂšres. Sur lâannĂ©e civile 2021, la hausse cumulĂ©e des aliments, de lâĂ©nergie et des engraispourrait reprĂ©senter 15 Ă 30 ⏠aux 1 000 l., pour un prix du lait en hausse de 10 Ă 15 âŹ. Les revenus laitiers devraient donc baisser - 5 Ă â 15 ⏠par 1 000 l.. Des stratĂ©gies dâadaptation sont donc Ă mettre en Ćuvre sur les exploitations, qui devront se prolonger sur lâannĂ©e 2022. Retrouver toutes nos publications sur le prix du lait dans la rubrique conjoncture / lait
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20nov. 2021 - Textes AttachĂ©s - AdhĂ©sion de la FNA et de FĂDĂPOM; 10 nov. 2021 - Textes Salaires - RĂ©munĂ©rations au 1er juin 2021; 14 oct. 2021 - Textes AttachĂ©s - AdhĂ©sion du CNADEV et de la FIA; Contenu de la convention collective. Le texte intĂ©gral consolidĂ©, textes indĂ©pendants, JORF et BOCC Ă jour avec index thĂ©matique et chronologique totalisent 241
La sĂ©cheresse historique dans lâHexagone fait craindre une pĂ©nurie de lait de vache dans les prochains mois. Quelles sont les alternatives vĂ©gĂ©tales ? La rĂ©daction fait le point. âJe pense que dans les mois qui viennent, on va avoir une pĂ©nurie de lait en Franceâ, a alertĂ© Yannick Fialip, Ă©leveur et prĂ©sident de la commission Ă©conomique de la FNSEA FĂ©dĂ©ration nationale des syndicats d'exploitants agricoles, vendredi 5 aoĂ»t au micro de nos confrĂšres de Franceinfo. En cause ? Les fortes chaleurs de ces derniers mois et le manque dâeau ont entraĂźnĂ© de mauvaises rĂ©coltes. Les Ă©leveurs craignent de manquer de fourrage pour nourrir leurs bĂȘtes cet hiver. Les canicules engendrent Ă©galement une baisse de la production laitiĂšre car les vaches se nourrissent moins pendant ces Ă©pisodes, produisant moins de sont les alternatives au lait de vache ? On en parle en de vache quelle est sa composition nutritive ?Le lait de vache peut ĂȘtre consommĂ© entier, demi-Ă©crĂ©mĂ© ou Ă©crĂ©mĂ©, allant du plus gras au plus lĂ©ger. Le lait demi-Ă©crĂ©mĂ© prĂ©sente de nombreux avantages nutritifs car il contient en moyenne pour 100 ml 47 kcal3,31 grammes de protĂ©ines117 mg de calcium167 mg de potassium89,1 mg de phosphore12,1 mg de magnĂ©sium9,49 ”g de vitamine B90,38 ”g de vitamine B12NĂ©anmoins, câest une boisson peu digeste et certaines personnes sont intolĂ©rantes au lactose. En consommer leur entraĂźne alors un inconfort digestif dont lâintensitĂ© des symptĂŽmes varient dâun individu Ă lâautre excĂšs de gaz intestinaux et gargouillis, sensation de ballonnement abdominal, crampes et douleurs abdominales, faut-il absolument boire du lait de vache ?Les recherches visant Ă dĂ©terminer si le lait de vache contribue ou non Ă la bonne santĂ© osseuse sont recommandations françaises concernant les apports en calcium nĂ©cessaires Ă lâhumain sont de 1000 mg chez les 19-23 ans et 950 mg chez les plus de 24 ans. âLes anciennes rĂ©fĂ©rences nutritionnelles les apports nutritionnels conseillĂ©s ou ANC en calcium Ă©taient de 500 mg chez le nourrisson, de 700 mg chez lâenfant de 4 Ă 6 ans, de 900 mg chez lâenfant de 7 Ă 9 ans et de 1200 mg jusquâĂ 19 ans. Elles sont en cours de réévaluationâ, prĂ©cise lâAnses.âHormis les produits laitiers, certains lĂ©gumes-feuilles et choux, les fruits secs et quelques eaux minĂ©rales sont Ă©galement des sources non nĂ©gligeables de calciumâ, rappelle lâAgence lait dâavoine est particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© pour son goĂ»t neutre il peut Ă la fois ĂȘtre consommĂ© dans des recettes sucrĂ©es ou salĂ©es. Il est moins calorique que le lait de vache, avec 42,6 kcal / 100 ml Câest une bonne source de potassium avec 32 mg / 100 ml. Ses autres atouts ? Il contient peu dâacides gras saturĂ©s et une majoritĂ© dâacides gras insaturĂ©s bons pour la santĂ© cardiovasculaire et une bonne quantitĂ© de fibres. Dans les inconvĂ©nients on peut noter une trĂšs faible teneur en calcium et en protĂ©ines, mais certaines boissons sont spĂ©cifiquement enrichies en calcium pour combler lâ le lait vĂ©gĂ©tal qui contient le plus de protĂ©ines avec en moyenne 3,31 g / 100 ml. Il contient 12 mg de calcium /100 ml et il est faible en calories avec 37,1 kcal / 100 ml. Il peut facilement ĂȘtre utilisĂ© dans tous les plats Ă la place de lait de vache. Le lait dâamande contient encore moins de calories, avec 36,3 kcal / 100 ml. Il contient de bonnes graisses pour le cĆur. Câest Ă©galement une bonne source de vitamine E, Ă condition de ne pas le chauffer. Son goĂ»t prononcĂ© convient particuliĂšrement aux prĂ©parations sucrĂ©es. Câest un lait trĂšs digeste mais un peu plus calorique avec 53,7 kcal / 100 ml. Son goĂ»t sucrĂ© de riz lĂ©gĂšrement grillĂ© est souvent trĂšs apprĂ©ciĂ© des enfants. Il est particuliĂšrement riche en silicium, un composĂ© essentiel qui favorise la fixation du calcium sur les os. Ne contenant quâune faible quantitĂ© de calcium 5m mg/ 100 ml, plusieurs boissons y sont enrichies pour couvrir les le plus gourmand des laits vĂ©gĂ©taux, avec en moyenne 65 kcal / 100 ml. Il est riche en acides gras mono-insaturĂ©es bonnes graisses, et a des bons apports en calcium, magnĂ©sium, phosphore et NewsletterRecevez encore plus d'infos santĂ© en vous abonnant Ă la quotidienne de adresse mail est collectĂ©e par pour vous permettre de recevoir nos actualitĂ©s. En savoir plus.
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